Inetum-Realdolmen contribue à contenir les nuisances sonores nocturnes à Louvain

Inetum-Realdolmen contribue à contenir les nuisances sonores nocturnes à Louvain

Les nuisances sonores peuvent devenir un véritable fléau qui met en péril la viabilité pour les habitants. Avec les nouvelles technologies, comme l'intelligence artificielle (IA) et l'Internet des Objets (IdO), la ville estudiantine animée de Louvain souhaite mieux identifier ce problème persistant et surtout l'aborder plus efficacement. Inetum-Realdolmen a contribué au développement de la solution en tant que partenaire.

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La ville de Louvain est relativement petite, mais connaît une population dense. Avant tout, la ville compte une population estudiantine considérable. Et qui dit étudiants, dit également vie nocturne. Celle-ci entraîne inévitablement des nuisances. Non seulement dans les lieux de sortie animés proprement dits, mais aussi dans les rues de passage empruntées par les gens pour sortir et pour rentrer. « Dans ces rues, les nuisances sonores nocturnes sont un problème tenace », explique Helena Schulpé, qui travaille au service économie et commerce de la ville universitaire populaire. En tant que coordinatrice du projet Smart City Leuven, elle est responsable de projets qui utilisent une technologie connectée innovante.

La Ville de Louvain a composé une équipe dont les membres viennent des différents services de la ville, qui se penche spécifiquement sur la problématique des nuisances sonores nocturnes. « La ville essaie déjà depuis des années d'aborder le problème de manière intégrée, en étroite concertation et collaboration avec la police. Elle intervient dans ce cadre tant de manière répressive que dans un esprit de sensibilisation, avec des amendes, mais aussi avec des campagnes d'information », précise Helena Schulpé. « Seulement voilà, on ne sait pas toujours clairement quels sont les effets des différentes actions. »

Mesurer les nuisances sonores

Avec le soutien de la VLAIO, l'Agence flamande pour l'Innovation et l'Entrepreneuriat, la Ville de Louvain a par conséquent décidé de lancer un projet-pilote à la Naamsestraat, l'une de ces fameuses rues passantes de et vers les lieux de sortie. L'objectif ultime du projet est de lutter contre les nuisances sonores nocturnes grâce à la mise en œuvre de technologies innovantes.

« À cet effet, nous avons d'abord dû dresser la carte détaillée et surtout objective du problème », explique Helena Schulpé. « Nous recevons évidemment des plaintes officielles sur les nuisances sonores nocturnes de riverains. Mais certaines personnes ont le sommeil plus léger que d'autres, pour ne citer qu'un exemple. C'est pourquoi nous voulons aussi pouvoir déterminer objectivement à quel point les nuisances rapportées sont réelles et importantes. » 

C'est dans ce but que la Ville de Louvain a installé sept capteurs sonores dans la Naamsestraat. Ceux-ci mesurent jour et nuit un certain nombre de paramètres, comme le volume produit en nombre de décibels et la hauteur tonale des sons capturés. « Nous n'enregistrons donc pas les sons », souligne la coordinatrice du projet. « Nous collectons uniquement des paramètres traités et objectifs qui ne permettent pas d'identifier des personnes. Ainsi, tout se déroule conformément aux réglementations sur la vie privée les plus strictes. »

Classifier les nuisances sonores

Mais tout bruit n'est pas une nuisance. C'est pourquoi la Ville de Louvain ne voulait pas seulement mesurer les bruits dans la Naamsestraat, mais aussi les classifier sur la base de paramètres objectifs. Encore une fois : sans enregistrer ou conserver les bruits en question. « Lors de pics sonores, nous savons ainsi immédiatement s'ils proviennent de personnes, de la circulation ou de sirènes, par exemple. Car il y a également un hôpital à la Naamsestraat.

Pour le volet technologique du projet-pilote, la Ville de Louvain a recherché l'expertise voulue dans le marché. Un consortium de deux parties s'est révélé être le meilleur candidat. L'expert du son néerlandais Munisense a fourni entre autres le système de monitoring des sons avec les capteurs sonores intelligents. Inetum-Realdolmen a développé, quant à elle, un algorithme et a entraîné un modèle IA afin de classifier automatiquement les sons captés.

De plus, Inetum-Realdolmen a développé une app mobile pour les habitants et les riverains. Cette app leur permet non seulement de signaler qu'ils sont dérangés dans leur sommeil, mais aussi d'indiquer en même temps le type de bruit qui en est la cause selon eux. « Nous obtenons ainsi une vision claire des nuisances sonores nocturnes qui réveillent le plus souvent les gens. » 

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Ce qui me plaît tout particulièrement dans la collaboration avec Inetum-Realdolmen, c'est que je peux m'adresser à une seule personne de contact pour toutes mes questions. Elle prend vraiment au sérieux chaque question, même impromptue ou poussée, et m'apporte assez rapidement une réponse. La collaboration entre les deux partenaires du consortium s'est d'ailleurs déroulée tout aussi bien. Nous n'avons presque pas remarqué qu'il s'agissait de deux entreprises différentes. »

Helena Schulpé | Coordinateur du projet Smart City Louvain @ Ville de Louvain

S'attaquer aux nuisances sonores

Dans la dernière phase du projet, qui se terminera à la fin 2022, la Ville de Louvain utilisera les capteurs et l'app non seulement pour se faire une meilleure idée du problème, mais également pour lier des actions concrètes aux notifications afin de lutter effectivement contre les nuisances sonores nocturnes. Ainsi, les capteurs et l'app transmettront leurs informations à la plateforme de données Smart City au moyen de laquelle la Ville de Louvain commande l'éclairage des rues, entre autres. Inetum-Realdolmen se chargera de l'intégration nécessaire à cet effet.

« Via cette plateforme de données, nous pouvons associer automatiquement des actions à un type de bruit donné », précise Helena Schulpé. « Si l'on crie dans la rue, par exemple, notre système Smart City baissera automatiquement l'intensité lumineuse à cet endroit, ou la renforcera au contraire. Une autre mesure que nous allons tester consiste à projeter des messages dans la rue pour inciter les tapageurs à adapter leur comportement et à rentrer chez eux, par exemple. »

« Le concept en soi paraît peut-être simple », dit Helena Schulpé pour conclure. « Mais en coulisse, la réussite d'un tel projet requiert une importante mise au point technique. Et nous apprécions évidemment la bonne collaboration entre nous et les entreprises qui se chargent de cette technologie.

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