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Rien n’est encore sûr (pas même du côté des assurances)

14 décembre 2017

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Fin octobre, notre événement ‘Co-Thinking about the Future’, organisé à Gand, a rassemblé quelque 200 clients, professeurs, étudiants, experts informatiques et autres invités. Ce fut l’occasion de réfléchir de concert à ce que sera la technologie de demain. Nous vous invitons à découvrir une série de billets de blog qui passent en revue divers thèmes et idées dont il fut question lors de cet événement.

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Rien n’est encore sûr (pas même du côté des assurances)

Qui est responsable en cas d’accident provoqué par une voiture autonome - et qui, au fait, remplira le constat d’accident? A qui paierez-vous demain la prime de votre assurance-voiture - à votre assureur, à votre garagiste ou… à Amazon?

Ces questions lancinantes - et d’autres moins pressantes - surgissent immanquablement lorsque l’on réfléchit à ce que nous réserve l’avenir avec des spécialistes venus du monde de l’assurance.

Chacun dans sa bande

Même un enfant se rend compte que l’arrivée des véhicules autonomes aura des conséquences considérables pour les compagnies d’assurance. C’est ainsi que la question de la responsabilité se pose immédiatement, dès l’instant où un accident se produit. La personne qui était présente dans le véhicule est-elle également responsable? Et qui fera le constat? Laissera-t-on ce soin au passager, à un drone convoqué d’urgence, ou continuera-t-on d’en appeler à la police?

Une solution serait de n’autoriser la circulation des voitures autonomes que dans des “corridors” spécifiques, autrement dit des bandes de circulation isolées de la voie publique et réservées à ce type de véhicules. Ce principe est d’ores et déjà d’application - et relativement facile à organiser - dans le secteur du transport maritime et aérien mais il est difficilement réalisable pour le trafic routier. Cela soulève en outre la question suivante: quel espace prévoir pour quel type de véhicule? Au début, les voitures autonomes resteront l’exception. A un certain moment, elles constitueront par contre la majorité du trafic. A terme, il se peut même qu’elles soient les seuls véhicules qui seront encore autorisés sur la route.

Un roadster pour le week-end prochain, svp…

L’un des participants invités à discuter de cette thématique a par ailleurs fait remarquer, à bon escient, que ce sont là des solutions pour des problèmes qui se poseront demain alors que, le matin-même, Peter Hinssen avait déclaré que tout le monde devrait tout doucement commencer à penser à l’après-demain. Quels impacts les évolutions actuelles auront-elles à plus long terme? Quelles tendances surgiront-elles dès l’instant où les innovations actuelles - des concepts que nous qualifions encore, sans sourciller, de “révolutionnaires” - seront devenues monnaie courant? Voilà qui ouvre de toute nouvelles perspectives…

Dès que les premières informations au sujet des voitures autonomes ont fait leur apparition, tout le monde s’est accordé pour dire que ces nouvelles technologies auraient un grand impact sur notre mobilité, que nos habitudes de déplacement se verraient désormais transformées. Mais ce à quoi personne n’a alors pensé, c’est que le secteur automobile dans son ensemble s’en trouverait bouleversé. Tout comme nous n’achetons plus de CD ou de DVD, donnant la préférence à du streaming de musique et de films quand l’envie nous en prend, nous n’achèterons peut-être plus de voiture à l’avenir, nous contentant d’en commander une en cas de besoin. Si cet engin peut se déplacer de lui-même, il peut également venir vers nous, nous prendre en charge, nous amener vers notre destination avant de filer à l’anglaise. Pour rentrer chez soi, il suffira d’en commander un autre. Sans parler du fait que l’on pourra davantage varier les plaisirs: commander un monovolume si l’on s’en va choisir des meubles chez Ikea, un roadster si on planifie une sortie avec sa copine, etc.

Assuré(e) chez Amazon?

Les conséquences sont évidemment énormes pour le secteur des assurances. Si plus personne ne conduit la voiture, la responsabilité s’en trouvera reportée vers le propriétaire de la voiture. Mais qu’en sera-t-il s’il n’y a plus de propriétaires? La société de location? Ou bien est-ce plutôt le constructeur qui devra assumer les frais? Techniquement, la facture pourrait même être envoyée au fournisseur du logiciel qui dicte les mouvements du véhicule.

Les choses bougent dans le secteur des assurances

Les compagnies d’assurances ont tout intérêt à ne pas tarder pour se pencher sur la question. Hier encore, ce secteur était très stable, avec relativement peu d’innovations. Aujourd’hui, les choses commencent à bouger. Les constructeurs pensent - à voix haute - au nouveau rôle qu’ils pourraient jouer dans cette évolution. Pourquoi ne reprendraient-ils pas à leur compte le travail des compagnies d’assurances? D’une manière générale, on peut en effet considérer simplement une assurance comme une extension de la garantie qui peut donner lieu à un supplément tarifaire. Qui dit d’ailleurs que des sociétés telles que Google ou Amazon ne débarqueront pas avec une offre de ce genre? Comme de récentes évolutions et acquisitions l’ont démontré, ces géants technologiques sont occupés à   assurer leurs lendemains en cherchant de nouveaux secteurs où jouer un rôle de premier plan. Une chose est sûre: il faut toujours se méfier de ces oiseaux-là.

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