Annie: “How do you forget to erase your sex tape?”
Jay: “It kept slipping my mind and then the next thing I knew it went up – it went up to the cloud.”
Annie: “And you can’t get it down from the cloud?”
Jay: “Nobody understands the cloud. It’s a mystery!”
Nous sommes dans une scène de la comédie hollywoodienne « Sex Tape ». Cameron Diaz et Jason Segel jouent le rôle d'un couple marié désireux de donner un nouveau souffle à sa vie amoureuse avec une sextape personnelle – ou plutôt – une vidéo numérique sur leur iPad. Le lendemain matin, il s'avère cependant que leur film privé se retrouve dans le cloud, prêt à être partagé avec la famille et les amis.
« Sex Tape » est un film ludique mais, pour diverses raisons, il est une pure fiction sur le plan technologique. Le risque qu'une vidéo VHS classique se perde ou arrive entre de mauvaises mains est réel. Le fait de charger quelque chose par hasard et de le partager publiquement via le cloud ne l'est pas. Les services de stockage dans le cloud comme iCloud, Google Cloud, Dropbox ou OneDrive ne le permettent tout simplement pas. En tout cas pas sans effectuer des étapes supplémentaires, comme l'invitation sécurisée de certaines personnes à consulter un dossier ou fichier dans le cloud. Le cloud n'est pas non plus par définition et spontanément un service de vidéo à la demande. La plupart des vidéos en streaming sont proposées sous la forme d'un service SaaS (Software-as-a-Service) public par des entreprises comme Netflix. De telles entreprises appliquent aussi des lignes politiques strictes et travaillent uniquement avec un contenu autorisé qui peut être publié.
Nuage ou plutôt brouillard ?
« Sex Tape » date de l'été 2014, mais un voile brumeux flotte toujours sur le cloud en 2015. Et au fond c'est assez étrange, car le cloud n'est ni un nuage ésotérique, ni un mystère. Il s'agit d'un réseau de serveurs connecté à Internet permettant de mettre des applications, plateformes et infrastructures à disposition sur demande. En d'autres termes, le cloud ne tombe pas du ciel ; il s'agit bel et bien d'une donnée tangible avec des câbles, des ordinateurs et des serveurs.
Le problème avec le cloud, c'est que le terme est utilisé à tort et à travers ; souvent sans contexte et sans forme précise. Sur site ou en externe ; public, privé, commun ou hybride. Quoiqu'il en soit, nous remarquons que dans certaines entreprises, il règne toujours une certaine réserve par rapport au cloud. Il s'agit alors souvent d'inquiétudes – de peur ? – en matière de protection des données, de perte de données, et aussi de confidentialité. Ce qui est aussi un peu bizarre, car alors que nous n'y voyons pas ou beaucoup moins d'objections sur le plan privé, il peut apparemment bien y avoir un non catégorique de passer au cloud sur le plan professionnel. C'est là aussi l'aspect ambigu du cloud. Nous l'utilisons souvent sans nous en rendre compte ou y prêter attention. Songez donc à des applications cloud comme Gmail, Facebook et Google.
Le cloud comme forme de sous-traitance
Au fond, le cloud est simplement une forme de « sous-traitance », et il s'agit pour les entreprises de trouver le bon fournisseur de cloud professionnel. Sous-traiter signifie littéralement « laisser quelque chose à d'autres personnes ». Il s'agit de compétences et de responsabilités et, dans le cas du cloud, il s'agit apparemment non seulement d'un seuil professionnel, mais aussi souvent d'un seuil psychologique que doivent franchir les entreprises, et donc aussi les personnes.
La tangibilité inspire la confiance
La « tangibilité » du cloud peut être un facteur de différenciation à cet égard. Le grand public imagine le cloud comme un ensemble de services Internet se trouvant « quelque part ». Où exactement, personne ne le sait apparemment. Et ce n'est peut-être pas non plus toujours important, mais lorsqu'il s'agit de processus ou de données critiques pour l'entreprise, vous avez probablement un autre avis sur la question. Rien ne vous retient de visiter avec votre fournisseur de cloud le centre de données qui va héberger vos solutions cloud. Découvrez la chaîne de sécurité du centre de données, les normes de disponibilité qui sont appliquées et la garantie de qualité, mais aussi les équipements qui sont en apparence élémentaires comme le refroidissement et l'alimentation en électricité. Faites-vous guider, posez vos questions, afin que le cloud devienne tangible pour vous. La tangibilité inspire la confiance.
Transparence
La transparence est un autre point d'attention important en ce qui concerne la sous-traitance vers le cloud. Des fournisseurs de cloud professionnels rendent transparents tous les détails et propriétés techniques sous-jacents de leur plateforme cloud, également sur le plan de la structure de prix. Ils peuvent en outre présenter les accréditations et certificats nécessaires pour pouvoir satisfaire aux exigences, même juridiques, de certains secteurs et certaines industries. D'autres aspects de la transparence sont le monitoring, l'enregistrement et le reporting. L'exécution régulière de tests et d'audits de sécurité en fait aussi partie. Des tests de pénétration, également qualifiés de piratages éthiques, sont en l'occurrence parfaitement appropriés pour détecter des failles de sécurité et vulnérabilités dans votre infrastructure cloud.
L'absence de pertinence de la peur
Nul besoin de craindre le cloud, mais une approche mûrement réfléchie ne peut jamais faire de mal. La plupart des entreprises ne veulent d'ailleurs pas passer au cloud en une seule fois. Ça ne doit pas non plus être un big bang. Il s'agira souvent plutôt d'une combinaison hybride de solutions sur site en gestion propre et de solutions cloud. Faites-vous conseiller par un expert en cloud et faites-lui esquisser les contours du nuage, afin qu'il devienne tangible et familier. Car le cloud, c'est l'avenir, quelle qu'en soit la forme ou la configuration. La technologie est plus que jamais présente et prête.
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Cet article est le cinquième d'une série bimensuelle de huit articles au sujet de l'IT Outsourcing.
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