C-Level Guide to a Strategic Cloud

C-Level Guide to a Strategic Cloud: au croisement du CFO et du CIO gouvernemental

1 février 2021

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En 2021, le cloud est incontournable dans la vie des entreprises, pourtant bon nombre d'organisations et d'entreprises publiques semblent se débattre avec son adoption stratégique. Une étude récente de Data News [1] révèle que la transition dans notre pays n'est pas aussi rapide que prévu. Moins de 20 % des applications d'entreprise tournent dans le cloud. Pourtant, le rapport de Longitude « Organizational Agility: Roadmap to Digital Acceleration » [2] démontre que la plupart des cadres de niveau C reconnaissent la nécessité de la transformation numérique, souvent citée d'une traite avec le cloud, et exécutent certains projets numériques plus rapidement, notamment sous l'impulsion de la crise mondiale du coronavirus.

Le rapport nous apprend également que les différentes fonctions de management envisagent différemment les initiatives de croissance numériques et les défis et opportunités qui y sont liés. Il va de soi qu'il y a des préoccupations partagées, mais l'accent et les priorités sont souvent légèrement différents. Les CFO et, par extension, les CIO gouvernementaux qui doivent travailler de façon axée sur la conformité en fonction de leur raison d'être professionnelle, réfléchissent, par exemple, d'une manière qui leur est tout à fait propre à l'impact du cloud sur leur fonctionnement et à l'équilibre entre la capacité d'innovation stratégique du cloud, d'une part, et les risques potentiels, d'autre part. Certains défis semblent parfois conflictuels ou sont même perçus par eux comme contre-intuitifs, bien qu'ils ne doivent pas nécessairement l'être sur la base de notre expertise. Il y a cependant un certain nombre de points d'attention. Nous en récapitulons quelques-uns.

#Point d'attention 1 : conformité et sécurité

La conformité et la sécurité sont des sujets importants en matière de cloud. Surtout pour les organisations axées sur la conformité comme les pouvoirs publics, les entreprises pharmaceutiques ou les banques. Quelles mesures devez-vous prendre en tant que CFO ou CIO sur le plan de la sécurité, de la protection de la vie privée, de l'organisation et du partage de données ? Dans le cloud, les choses sont un peu plus complexes, pas parce que le cloud serait moins sûr. C'est un mythe qui n'est pas exact. Les possibilités offertes par le cloud sur le plan de la sécurité sont beaucoup plus élevées que ce que vous pouvez réaliser sur site.

La souveraineté des données reste toutefois un défi, d'autant plus en raison de la juridiction. Cela signifie que les données sont soumises à la législation et à la réglementation du pays dans lequel elles sont stockées. Dans les centres de données publics d'Amazon AWS et Microsoft Azure, par exemple, le bât blesse parfois parce qu'ils sont la propriété de sociétés américaines où la législation relative à la protection de la vie privée est un peu plus difficile en raison des mesures anti-terrorisme 9/11, et diffère en tous les cas de celle en vigueur en Europe.

Au sein des pouvoirs publics, il règne de toute façon un scepticisme général lorsqu'il s'agit de placer des données dans le cloud. Jusqu'à nouvel ordre, ils sont donc très limités dans l'utilisation du cloud public. Entre-temps, les opportunités qu'ils ratent sont cependant clairement apparues, mais nous remarquons également qu'un mouvement vers une « nouvelle pensée » est en cours. La conclusion d'accords clairs et la classification des données – « l'étiquetage des données » – peuvent y remédier. Que placez-vous et que ne placez-vous pas dans le cloud ? L'un des principaux avantages de la classification est la sensibilisation à la sécurité des données, une étape importante vers une stratégie de sécurité de l'information.

#Point d'attention 2 : de l'investissement à l'expérimentation

Les optimisations et améliorations continues dans le domaine de la gestion du cycle de vie sont inhérentes au modèle de consommation du cloud. Une comparaison peut-être : si vous achetez une voiture et que vous n'êtes pas satisfait de votre achat, il y a de fortes chances que vous utilisiez quand même la voiture jusqu'au bout. En effet, l'investissement a été réalisé. Si vous prenez une voiture de location et que vous n'êtes pas satisfait, il y a de fortes chances que vous l'échangiez presque immédiatement contre une autre. Il en va de même dans le cloud. Le processus d'apprentissage en vue de l'optimalisation peut dès lors avoir lieu quotidiennement. En revanche, dans un contexte de centre de données, cela se fait tous les quatre ans.

Le cloud soutient ainsi la méthode PDCA (Plan-Do-Check-Act) et contribue à implémenter cette puissante idée d'amélioration – l'évolution constante des choses – dans l'organisation et chez les utilisateurs. Si vous utilisez une technologie donnée dans le cloud, il se peut qu'elle ne soit plus prise en charge après un certain temps. Il s'agit d'un risque que vous excluez de ce modèle, car il ne suffit plus d'investir une fois tous les quatre ans dans une composante déterminée et de l'implémenter ensuite.

Il s'agit d'une culture à laquelle vous devez (apprendre à) participer. Vous êtes d'ailleurs obligé de le faire, ce qui présente également des avantages, car cela vous permet d'exclure des investissements à long terme et de réagir plus rapidement. En tant qu'organisation, vous êtes plus flexible parce que vous n'êtes plus dans une culture d'investissement, mais dans un modèle de consommation qui vous permet d'expérimenter et d'améliorer sans trop de risques.

#Point d'attention 3 : la dette technique comme frein à la progression

La dette technique, ou technical debt, est une manière de faire référence à quelque chose qui n'a pas encore été résolu et que vous reportez comme « un souci pour plus tard » en raison des circonstances. Vous fournissez quelque chose, par exemple parce qu'une situation ad hoc l'exige, mais vous constituez en même temps une dette vis-à-vis de choses qui doivent encore être abordées. C'est un peu comme une dette financière qui devient un obstacle lorsqu'elle s'accumule et n'est pas remboursée.

Pourtant, le principe est sain : plus vite vous abordez et résolvez les problèmes, plus la complexité et le coût sont faibles – lean et agile donc. Une correction de bogue au début d'un trajet coûte par exemple 10 % d'une correction de bogue à la fin du trajet. Ou inversement, plus longtemps vous continuez à reporter certains problèmes, plus leur complexité augmente – facteur exponentiel 2.1 – et plus leur coût est élevé. Peut-être arriverez-vous même à un point d'insolubilité.

De cette manière, la dette technique peut freiner le progrès, ce que vous devez essayer d'éviter. Du point de vue du management, cela semble parfois contre-intuitif. En ce sens que le report d'un investissement semble presque une bonne pratique de management, car vous ne dépensez pas l'argent, non ? Pourtant, ce n'est pas une bonne idée à terme et le cloud vous permet de le faire de manière beaucoup plus efficace et facile, de sorte que les risques ou inconvénients apparents ne pèsent pas lourd face aux avantages qu'il génère.

#Point d'attention 4 : du CapEx à l'OpEx

L'un des moteurs de l'introduction du cloud est ce que l'on appelle « l'opexisation » des frais. Alors que ce glissement du CapEx – dépenses de capital – à l'OpEx – coûts opérationnels – est sans aucun doute attrayant pour de nombreuses entreprises, il convient tout de même d'en tenir compte dans la gestion des coûts. À cet égard, le cloud crée une tout autre dynamique, davantage basée sur la consommation. Généralement, vous n'achetez plus, mais vous empruntez et payez pour la consommation. Pour certaines organisations, comme les pouvoirs publics, qui travaillent encore souvent avec des budgets annuels fixes, cela peut avoir des conséquences considérables.

#Point d'attention 5 : cloud = libre-service

Le cloud se caractérise par un haut degré de libre-service. Vous pouvez réduire et étendre des composants et services au fur et à mesure que les besoins changent. Le plus grand défi réside dans la prévision la plus précise possible des exigences de capacité et dans le choix d'un plan tarifaire le plus rentable à cet effet. En cartographiant correctement la consommation actuelle et attendue, vous aurez un meilleur contrôle sur le cloud et les coûts y afférents.

Certains aspects, comme l'IaaS, sont assez prévisibles au niveau des coûts et assez faciles à calculer. Mais plus vous augmentez votre niveau de service, plus la prévision devient difficile. Cette forme de gestion on-demand est une matière complexe – et peut-être bien la plus difficile. La réduction irrégulière peut entraîner une surcapacité et des coûts cachés, tout comme l'extension tardive peut faire augmenter les coûts de manière inattendue.

Il convient d'avoir de bons accords de prix dès le début et en même temps d'accepter que la situation évolue. En revanche, une optimisation budgétaire continue et active permet de continuer à profiter correctement des possibilités et de la flexibilité du libre-service. Cela requiert une certaine manière de « repenser » les choses, surtout si vous devez travailler avec une politique d'achat classique et des adjudications publiques où certaines décisions sont fixées juste à l'avance.

#Point d'attention 6 : la gestion des coûts concerne également l'appropriation

Le modèle libre-service du cloud assure en fait une démocratisation de l'IT parce qu'il contribue au contrôle par les départements et utilisateurs concernés. Parfait, mais dans la pratique, il manque souvent une gestion des coûts poussée avec un règlement ou un chiffrement clair des coûts des ressources IT. Si vous voulez avoir le contrôle de vos coûts – important dans un modèle de consommation tel que le cloud –, il ne s'agit pas uniquement d'une problématique financière ou informatique. Cela relève de l'appropriation de tous les départements qui utilisent le libre-service dynamique. La refacturation interne et le reporting revêtent à cet égard une importance cruciale.

#Point d'attention 7 : acheter et lancer un appel d'offres, sachez ce que vous voulez

Quelques considérations doivent également être prises en compte dans les négociations contractuelles pour le cloud. Dans le secteur public, par exemple, vous n'achetez pas purement et simplement ce que vous voulez. Vous êtes en grande partie lié à la loi des marchés publics. Dans le même temps, vous devez tenir compte dans le processus d'achat de la réalité du cloud, des fournisseurs de cloud et des particularités qui en découlent. Les fournisseurs de cloud construisent généralement leurs services et modèles de prix autour de la standardisation, ce qui fait que la marge de négociation semble faible. Cela ne signifie évidemment pas qu'en tant qu'autorité publique ou entreprise en général, vous ne pouvez pas poser d'exigences. Il est donc important de savoir ce que vous voulez, faute de quoi vous ne recevrez généralement pas ce que vous voulez. Une étude de marché comparative peut vous y aider.

#Point d'attention 8 : le cloud n'est qu'un véhicule

Bien savoir ce que vous voulez nous amène au dernier point d'attention, et peut-être le plus important. Notamment que la technologie, et donc aussi le cloud, n'est qu'un « véhicule » pour arriver quelque part. Ce n'est pas un but en soi. Pour pouvoir profiter de la valeur stratégique du cloud, vous devez tout d'abord savoir quels sont les business drivers pour accéder au cloud. Quel aspect vous attire dans le cloud, quels avantages pensez-vous atteindre, quel est l'objectif ?

Poser la question « pourquoi » constitue la base de votre stratégie et vous permet d'identifier les avantages, les conséquences et les risques du cloud. Une fois que vous avez une stratégie, vous pouvez également établir un plan concret et établir des priorités, en prenant donc de préférence en considération davantage de dimensions que la seule technologie. La création d'une base et la communication sont des aspects importants à cet égard. Chacun doit savoir quel est son rôle dans le trajet, car dans le cadre de l'adoption du cloud, le département IT n'est pas le seul impacté. La meilleure stratégie cloud naît d'ailleurs au niveau de l'interface entre le business et l'IT.

Dans le cloud, il est donc important de toujours garder l'objectif à l'esprit. Il n'y a rien de mal non plus à remettre en question certaines pistes. Il se peut même que vous deviez redéfinir les choses, avec toutes les parties prenantes. Le cloud offre la flexibilité nécessaire à cet effet. Cela ne doit pas non plus nécessairement se faire en une seule fois. Il y a des entreprises qui optent à juste titre pour l'approche douce et qui commencent par de petites étapes.

En d'autres termes, le changement est le mot-clé. Lorsque nous parlons d'une transformation stratégique vers le cloud, il s'agit en effet d'un changement, qu'il soit petit ou grand. Vous devez être parfaitement conscient du fait que le cloud, sous quelque forme que ce soit, a un impact sur vos processus, sur la manière d'acheter et de négocier les prix, la manière dont vous gérez les coûts, dont vous construisez l'infrastructure et dont vous fournissez l'IT, et même sur la manière dont vous gérez vos compétences. Si vous en êtes conscient, vous pouvez également considérer ce changement comme une opportunité.

Et maintenant ?

Si vous voulez utiliser le cloud, il ne s'agit pas seulement de repenser l'IT, mais aussi de révolutionner le business et de maximiser la valeur commune entre tous les stakeholders et les domaines. Ca peut paraître évident, mais comment entreprendre un trajet vers le cloud ? Nous garantissons un parcours complet d'adoption et de migration, nous répondons à vos défis à chaque étape et nous veillons à ce que vos objectifs commerciaux soient atteints.

Wiki Live – Cloud, the way to go ?

Besoin de plus d'informations pratiques ? Lors du Wiki Live (néerlandais) du 3 février, nos experts ont apporté des réponses et des conseils concrets. Selon vos besoins et vos priorités.

[1] 8 décembre 2020.
[2] Cette enquête pour le compte de Workday sera publiée au 1er trimestre 2021.

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