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« L'échec, c'est pas chic » et cinq autres prétextes qui vous empêchent d'innover

27 août 2019

Innovation

Remettre en cause le statu quo n'est jamais confortable, c'est pourquoi le changement se heurte toujours aux nombreuses excuses invoquées pour continuer à faire du surplace. Telle attitude s'avère fatale dans le monde de l'entreprise, où stagner s'apparente de fait à régresser. Nous sommes ravis de vous aider à tordre le cou une bonne fois pour toutes à toutes les excuses possibles et imaginables qui vous empêchent de vous lancer dans l'innovation.

1. L'échec, c'est pas chic

Subir un échec au travail est une perspective qui en fait frémir plus d'un. C'est néanmoins un mal nécessaire dans la quête de nouveaux modes de croissance. Prendre des risques, échouer prématurément et apprendre rapidement sont des phases que traverse immanquablement toute entreprise prospère. C'est ce qu'admet d'ailleurs un nombre croissant d'organisations, puisque quelque 79 % d'entre elles tolèrent l'échec (source : EY).

Sans expérimenter, il est en effet impossible d'explorer les possibilités qui s'offrent à vous et d'approfondir votre compréhension de ce qui fonctionne ou pas. Outre la capacité à apprendre et à réagir aux changements, l'objectif de l'expérimentation est de réduire les incertitudes et les risques observés. Concentrez-vous sur les MVP (minimum viable products) pour tester des solutions ou des produits novateurs sur le terrain et obtenir rapidement du feed-back quant à leur efficacité et leurs chances de réussite. Le risque d'échec peut être restreint en ne se précipitant pas de manière inconsidérée sur des idées tous azimuts. Prêtez fréquemment l'oreille à ce que disent vos clients et vos collègues, pour tenter de savoir ce que les principaux intéressés recherchent et ce dont ils ont besoin.

2. On ne change pas une équipe qui gagne

Votre modèle commercial actuel fonctionne, c'est indéniable. Les opérations, les processus, les outils, la culture et la structure de l'entreprise ont pour but de préserver ce modèle gagnant. N'oubliez pas que tous les modèles économiques ont un cycle de vie. Ce cycle n'est pas infini et le cycle de vie des modèles commerciaux devient de plus en plus court. En Belgique, 6 218 entreprises ont fait faillite au cours du premier semestre de cette année, soit 16 % de plus que l'an passé, un nouveau record (source : De Tijd).

À terme, adapter votre modèle commercial et la structure qui y correspond est inévitable. Au bout du compte, c'est l'ampleur des changements nécessaires et la volonté des dirigeants de les mettre en œuvre qui seront déterminantes pour la réussite de l'innovation. En plus de la vision anticipatrice et des moyens requis pour développer des technologies novatrices, il est donc également essentiel de mettre en place le modèle économique adéquat. S'obstiner à refuser le changement peut être fatal, une entreprise comme Kodak pourra vous en dire quelque chose.

3. Pas de nouvelle, bonne nouvelle

La réussite n'est souvent au rendez-vous qu'après plusieurs tentatives, voire d'éventuels échecs. Comme les entreprises ne rendent publiques que leurs réussites, seule la pointe de cet immense iceberg de l'innovation est visible. Voilà pourquoi vous êtes susceptible d’être rayé du marché du jour au lendemain : vous vous reposiez dans le calme qui précède la tempête.

Et il ne fait aucun doute que la tempête gronde ! 81 % des entreprises ont déjà adopté le cloud computing et 45 % d'entre elles sont en train de mettre en œuvre l'Internet des objets (source : EY). Le Baromètre Ernest & Young de la croissance indique par ailleurs que 73 % des moyennes entreprises travailleront avec l'intelligence artificielle d'ici deux ans. Presque tous les répondants (99 %) affirment qu'ils feront de même dans un délai de cinq ans. Au niveau européen, la Belgique fait figure de pionnière dans la mise en place de technologies cognitives de stimulation de la croissance et la génération de gains d'efficacité. Les entrepreneurs qui réussissent sont ceux qui embrassent les évolutions novatrices et qui cherchent comment en tirer profit. La seule façon de prévoir l'avenir est de le créer soi-même.

4. Aucune envie de faire face à une montagne de dépenses

L'innovation requiert des investissements en temps et en argent, impossible d'y échapper. Même dans leur stratégie « Europe 2020 », les États membres de l'UE ont convenus de consacrer au minimum 3 % de leur produit national brut par an à la recherche et au développement. Un rapport indique que 50 % des organisations affectent plus de 5 % de leur budget annuel à l'innovation. 42 % affirment cependant que le budget constitue l'obstacle le plus important aux avancées qui pourraient être enregistrées (source : EY).

Souvent, l'entreprise n'a pas besoin d'investir davantage, mais plutôt de s'organiser différemment pour réaliser le plein potentiel de son investissement. Au lieu de morceler la mise et de placer vos jetons sur différentes cases, il serait beaucoup plus efficace de mettre sur pied des équipes multidisciplinaires chargées de centraliser le travail d'innovation, de collaborer efficacement et de diffuser leurs connaissances. Façonnez une culture qui incite le personnel à sortir des cases. Faire naître une nouvelle mentalité participe d'un investissement en temps indispensable à l'innovation, plus précieux qu'une manne financière qui se déverserait sur votre organisation. 

5. Pas de poule aux œufs d'or

Vous avez souvent les yeux tellement rivés sur votre propre produit, votre propre entreprise, que cela trouble votre vision de l'éventail de possibilités qui s'offrent à vous. À première vue, vous n'êtes peut-être pas le nouvel Uber, mais la pensée créative a le pouvoir de faire émerger une grande partie de la valeur ajoutée dissimulée. Une adaptation minime peut même engendrer la création d'un tout nouveau modèle économique. Peut-être collectez-vous des données qui pourraient se révéler de grande valeur dans un tout autre domaine. C'est ainsi que depuis peu, les véhicules postaux sont mobilisés pour collecter des données météorologiques spécifiques au niveau local. Ce système ne nécessite aucun effort supplémentaire, mais représente bel et bien un nouveau modèle de revenus.

Ouvrez-vous au monde et élargissez vos horizons ! Tentez de promouvoir cet état d'esprit dans l'ensemble de l'organisation, prenez des mesures d'incitation pour faire naître des idées et accordez aux membres de votre personnel la liberté de suivre des cours et des ateliers externes qui leur permettront d'élargir leurs horizons.

6. Vouloir, mais ne pas pouvoir

Il est également possible que vous souhaitiez innover sans toutefois disposer de moyens bien spécifiques. Il est exact que de nombreuses entreprises s'inquiètent du manque de compétences clés nuisant à leurs possibilités de croissance. Selon 55 % des entreprises, c'est en matière d'innovation que l'impact de ce déficit de compétences se fait le plus cruellement sentir. Le manque de compétences au sein des entreprises freine effectivement l'innovation (source : PWC). À court terme, vous pourriez penser au sourcing et à long terme, le problème pourrait se résoudre de lui-même. Les entreprises à caractère innovant attirent en effet davantage les profils créatifs.

 

Plus d'excuses ?

Embrasser l'innovation est toujours un pas important en avant. Nous vous accompagnerons volontiers dans cette démarche.

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